La Vallée sacrée des Incas

Aussi appelée "Vallée de l'Urubamba", elle est située dans les Andes du Pérou, près de la capitale de l'Empire Inca, Cuzco, et au-dessus de la ville sacrée de Machu Picchu. La vallée est généralement considérée comme incluant tout ce qui se trouve entre Písac et Ollantaytambo, parallèle à la rivière Urubamba, la rivière sacrée qui traverse cette vallée. Elle est alimentée par les nombreuses rivières qui descendent des vallées et gorges attenantes et regroupe de nombreux sites archéologiques et villages. La vallée était autrefois appréciée par les Incas pour ses caractéristiques géographiques et climatiques. C'était un des principaux points pour l'extraction de richesses naturelles, et on y retrouvait la plus grande production de maïs du Pérou. C'est la dernière excursion avant notre retour à Bruxelles !

Dans la Vallée sacrée des Incas nous avons vu (dans l'ordre de l'article) les sites suivant :



Les communautés indigènes d'altitude autour de la Vallée Sacrée

Même si à proprement parler ces communautés ne vivent pas géographiquement dans la Vallée mais plutôt dans la cordillère qui la surplombe, Il y a aussi énormément de choses à y voir ! Depuis Cuzco, la communauté de Chinchero est sans doute la plus accessible et accueille quelques touristes chaque année. D'autres communautés comme celles de Cancha Cancha et de Pacchacc, perchées au fond des quebradas adjacentes à la Vallée forment aussi partie de ce groupe culturel très distinct parmi les communautés indigènes des Andes de la région.

C'est donc Chinchero qu'on a visité pour commencer. Nous avons d'abord eu une démonstration de tissage dans un jardin d'une famille local, puis nous sommes allées voir les ruines incas qui se trouvent presque au milieu du village. L'église a été construite sur les anciennes fondations incas ! Les habitants du village utilisent actuellement les plaines et les terrasses du site pour faire sécher les pommes de terre, ce qui donne un effet spécial sur place !


Les salines de Maras

Situé au-dessus de la Vallée Sacrée vers le village de Pichinccoto, les salines de Maras sont exploitées par les familles de la communauté paysanne de Maras, village situé sur le plateau qui surplombe la Vallée. Ce sont plusieurs centaines de petites terrasses qui s'étagent à flanc de la montagne qui descend du plateau et ou le sel sèche en attendant d'être récolté et iodé. Gros coup de cœur pour ce paysages très étrange de terrasses avec leurs 1000 nuances de blancs !


Les terrasses de Moray

Le site est un ancien centre agricole inca situé, à 3 500 m d'altitude. À première vue, le site se présente comme un amphithéâtre principal et de deux secondaires, plus petits à proximité. Ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques construites sur 10 niveaux, chaque niveau mesure environ 2 m de hauteur. Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. Une différence de température moyenne de 5 °C a été observée ! Pour les archéologues, Moray était probablement un centre d'investigation agricole des Incas. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater aux conditions locales des plantes exotiques.


Les ruines d'Ollantaytambo

Les ruines sont celle d'une forteresse inca dont le nom signifie "l'auberge d'Ollantay", du nom d'un guerrier. Elle fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s'y réfugiant pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cuzco. Elle est située à 75 km au nord-ouest de Cuzco, à 2 792 m d'altitude. Des analyses d’ADN ancien établissent la preuve d'un peuplement humain sur ce site déjà au cours de la période 600 à 400 av. J.-C.

C'est l'un des seuls vestiges de l'architecture urbaine inca avec ses bâtiments, ses rues et ses patios. Dans la partie haute se trouvent les vestiges du temple, tout en porphyre rouge, les plus remarquables étant six blocs assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs plus minces. Sur l'un d'eux on peut voir un signe serpentin en relief qui symbolise la Pachamama, la Terre-Mère.

La forteresse se compose de cinq étages de terrasses donnant sur le ravin, et de six sur la vallée, sans compter une longue muraille fortement épaisse qui lui sert de base. Des maisons se dressent de tous côtés autour de la forteresse dans des endroits presque inaccessibles. La carrière d'où les Incas ont tiré leurs matériaux pour construire les fortifications est située de l'autre côté d’un torrent, à une hauteur prodigieuse (des blocs taillés et prêts à être enlevés attestent que la forteresse est restée inachevée).

Ce site dont je n'avais jamais entendu parlé m'a beaucoup impressionné par sa taille et par sa position sur le flan de montagne. certaines maisons semblent impossible à rejoindre à pied tant l'inclinaison est forte !


Le site de Písac

Le site archéologique inca de Písac à 2 972 m d'altitude, est l'un des plus importants et connu de la Vallée sacrée. Les ruines se trouvent sur une colline à l'entrée de la vallée, réparties le long de la crête en 4 groupes : Pisaqa, Intihuatana, Q'Allaqasa, et Kinchiracay. On pense que les terrasses étroites qui se trouvent en dessous de la citadelle représentent l'aile d'une perdrix (pisac'a), qui a donné son nom au lieu.

"Intihuatana" comprend plusieurs thermes et temples, dont le Temple du Soleil Q'Allaqasa, qui est construit sur un éperon rocheux dominant la vallée, est aussi appelé la citadelle. Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les Incas et toujours utilisées, montrant comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes. Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l'entrée sud de la Vallée Sacrée, tandis que Choquequirao défendait l'ouest et la forteresse d'Ollantaytambo, le nord.

Pas de chance, deux semaines avant notre visite, un éboulement a sévèrement fragilisé une partie du site qui doit être rénové, nous n'avons pas pu nous y aventurer très loin mais le peu qu'on a vu était déjà très impressionnant !